- Le sarcophage de l’évidence, c’est la réalité.
Vie et acceptation
Lyane Bolac
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S’il m’arrive de passer sans rien dire, ce n’est que rarement par indifférence. Parfois je préfère me taire, aucune parole ne correspondrait au ressenti, soit que je sois par trop déconcertée par une œuvre, soit que les mots soient à ce point insuffisants que tenter d’en trouver ne donnera qu’une idée atrophiée de ce que l’esprit a perçu.
L’art pictural est l’entre-majesté des mots.
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Celui-là émane, les yeux bandés, de l’invisible effort d’en approcher la flamme.
Quand je sens sa présence m’envahir par vos paroles qui n’en disent que si peu et pourtant ouvrent à une dimension symphonique, c’est comme l’eau d’un torrent qui m’emporte en son ciel.
La qualité des silences
30 avril 2018 par jobougon
« S’il m’arrive de passer sans rien dire, ce n’est que rarement par indifférence. Parfois je préfère me taire, aucune parole ne correspondrait au ressenti, soit que je sois par trop déconcertée par une œuvre, soit que les mots soient à ce point insuffisants que tenter d’en trouver ne donnera qu’une idée atrophiée de ce que l’esprit a perçu. »
ces phrases là, j’aurais aimé les écrire, qui expliquent pourquoi des fois/souvent je passe, je lis et je repasse et j’hésite à oser laisser un commentaire (et puis d’autres fois, je commente, sans question et parfois oiseusement..)
Oui, c’est même carrément un dilemme dans les cas où, touchée par la beauté, il me parait injuste de laisser sous silence l’émotion suscitée par un écrit ou une oeuvre partagés, mais cet impossible risquant de casser la magie est le plus fort.
Alors il me semble que le silence est encore ce qui respecte le mieux ce précieux présent offert.
Bon jour,
En fait, comme CarnetParesseux, je ne peux mieux dire de ce qui a été énoncé (« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » : Boileau et j’ai toujours pensée La Bruyère) dans ton article.
Max-Louis
Le plaisir de la critique nous ôte celui d’être vivement touchés de très belles choses.
Jean de La Bruyère.
Merci Max-Louis, la vie est un éternel recommencement.
Nous suivons les traces de nos prédécesseurs.
Je reviens d’écouter Sénèque « Lettres à Lucilius ».
Non, non, rien n’a changé.
Non, rien de change en effet et les défauts et qualités de nos contemporains sont de la même eau que les anciens.
Je viens de « pêcher » un lien intéressant avec traduction (à l’occasion) :
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/intro.htm
🙂
Le silence prend tout son sens quand on le brise, que les mots tel un torrent rapide permettent à l’âme de s’exprimer.
On se souvient de lui comme d’un Point d’orgue avant un mouvement Allegro molto.
Laissons aussi s’exprimer le silence.
Tant qu’il est nécessaire, le respecter pour s’en nourrir.
Les mots parfois… …brisent le contenu du silence sans rien réussir à en dire finalement.
Les silences indicibles sont la respiration de l’âme.
J’ai peur du silence, il m’accule contre un mur de non dit, avec ses SIX LANCES il me perce le coeur. Tout devient SI LENT, CE ne peut être que la mort des sons qui SCIE L’ANSE de la cruche qui contient mon eau de vie…
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