Les participations s’endormaient, l’agenda du mois des fous ne prenait pas grande foule, il fallait remplir de liens les batleaux de vote, je me suis dit que peut-être en montrant que j’y mettais du mien les autres tentés par l’aventure allaient y mettre du leur.
Voici donc ma deuxième idée.
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J’en profite pour remercier les pionniers du mois. Ceux déjà là, ceux à venir, ceux qui ne viendront jamais mais qui auraient bien tenté l’expérience, et ceux qui viendront en silence et qui nous conteront leur vision au coin du récit, oralement.
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Félicitations aux premières participations, il faut avouer qu’il ne faut avoir peur de rien pour en être.
Voici un premier récapitulatif hâtif de ces premiers pionniers à rejoindre le mouvement :
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La consigne est là
https://jobougon.wordpress.com/2018/03/02/lagenda-ironique-a-i-de-mars-2018/
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Relayée par Carnetsparesseux ici
https://carnetsparesseux.wordpress.com/2018/03/03/au-temps-repasse-agenda-ironique-de-mars/
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1 Jobougon, toujours aussi allumée
https://jobougon.wordpress.com/2018/03/04/jai-panique/
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2 Notre turbulente Martine, de rouge écrevissée passe à la porte verte.
https://ecriturbulente.com/2018/03/06/residence-de-la-porte-verte/
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3 Et ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’elle nous aligne une suite digne des plus grands monastères de l’église à dons, sont tous saints quelque chose et pas à l’abri d’une suite épique…
Je laisse de la place…
https://ecriturbulente.com/2018/03/07/residence-de-la-porte-verte-2/
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4 Dominique nous emmène à Saint-Gapour, là nous entrons dans une autre histoire, même si les saints y sont présents mais recyclés en régimes de Jouvence pour maison de retraite, une qualité d’engagement investie par les sols.
https://dodomartin.wordpress.com/2018/03/08/autant-en-emporte-le-vent-version-revisitee/
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5 Deuxième idée
Et puis encore elle, elle vient vérifier, contrôler, mettre son nez, et se laisse embarquer par l’originalité d’une enquête au sommet.
https://jobougon.wordpress.com/2018/03/10/haut-comite-damelioration-de-la-qualite-des-sols-en-institutions/
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6 Une association au débotté qui donne ça, merci pour l’inspiration de l’idée :
https://jobougon.wordpress.com/2018/03/14/une-participation-au-debotte/
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7 La belle Angèle, qué bonheur.
https://lajumentverte.wordpress.com/2018/03/17/la-belle-angele/
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8 Paul le Bienheureux en pyjama-nu-combinaison-de-plongée pour une retraite en presto-militari, que du bonheur à lire ici en attendant la suite :
https://ledessousdesmots.wordpress.com/2018/03/19/paul-le-bienheureux-chapitre-i/comment-page-1/#comment-1882
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9 Une remise en scène de jabots, jalousie et dentelles sortis du placard de jacou, avec lavande et passage en revue A lire illico pour un repassage à temps « père Arthur qui se fait remonter les bretelles et cols de chemises ».
https://jacou33.wordpress.com/2018/03/19/agenda-ironique-mars-2018/comment-page-1/#comment-6545
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10 Une suite de 8, l’histoire de Paul le bienheureux suite et fin.
https://ledessousdesmots.wordpress.com/2018/03/20/paul-le-bienheureux-chapitre-ii/comment-page-1/#comment-1891
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11 Une petite perle de collection décoffrée de nuit par une belle brochette de pas encore morts, ça mérite le détour moi j’dis !
https://palettedexpressions.wordpress.com/2018/03/24/on-est-toujours-vivants/
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12 Estelle et son atelier sous les feuilles nous offrent l’occasion de réaliser l’ouvrage de notre vie en entrant dans les arcanes de cette maison imaginative au possible. Voici son fil conducteur miroitant, non, scintillant, pardon, qui va nous permettre d’imaginer la suite… Ou pas ! 😉
https://lateliersouslesfeuilles.wordpress.com/2018/03/24/mon-fil-conducteur/
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13 Il arrive ventre à terre, sans se presser, dans une maison de retraite sur mesure, et c’est encore lui qui coiffe au poteau de son génie du décalage les tableaux de la comète, c’est à lire ici : Chez carnetsparesseux :
https://carnetsparesseux.wordpress.com/2018/03/28/lescargot/
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Vous avez dit mars ? Jobougon n’en est pas à son premier mois d’agenda.
Aussi, voici les clefs.
Vous avez jusqu’au 25, jour des rameaux, pour proposer votre participation.
Les votes auront lieu du 26 au vendredi saint.
Les résultats paraîtront le 31 mars, dernier jour avant le début du mois suivant.
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Le vainqueur remportera l’agenda d’avril dans sa poche et sera à charge d’âmes en nous communiquant les consignes autour desquelles nous nous réunirons une fois encore, et ainsi de suite, jusqu’à ce que je ne sais quelle retraite nous fera un pied de nez et nous laisserons la place libre à ceux qui reprendront le flambeau jusqu’à immortalité létale.
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Je t’admire…Je fais partie de ceux qui se mettent trop de trucs sur le dos, et qui n’arrivent plus à tout gérer…donc je ne participe pas, mais je t’admire… 😉
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Merci Fée Célestine.
Si les trucs que tu te mets sur le dos sont justes, et te reviennent de droit, alors un seul conseil, porte-les avec joie, sinon, apprends à ne garder que l’essentiel.
En bref, fais comme tu le souhaites et au mieux pour toi.
Gros poutous ma fée du net.
Jobougon qui t’aime t’aime t’aime bien bien bien.
❤ ❤ ❤
Moi nje ne sais plus écrire mais je sais toujours lire, c’est déjà ça… 😉
Qu’à cela ne tienne, l’agenda chez moi acceptera ta participation même avec un an de retard, que cela ne te retienne pas.
🙂
L’agenda s’endort, l’incipit s’endort, les dictons s’endorment… y s’passe quoi lââââ ?
D’accord, l’hiver s’endort ! Mais bon sang de bonsoir le printemps se réveille et nous, on est là, tout pantraque, et on ne l’applaudit pas ? Nom de Gû, allez ! allez ! On se bouge !!!
Encore un complot Cioran !!! 😉 Cf commentaire suivant copié-collé sur face-book d’un auteur qui l’a lui-même copié-collé et qui nous transmet un fil bien intéressant que je transmets aussi ici. 😀
Emile-Michel CIORAN
Si l’homme redevenait l’animal muet qu’il fut !
Trois heures de conversation, j’ai perdu trois heures de silence.
La douceur de vivre a disparu avec l’avènement du bruit. Le monde aurait dû finir il y a cinquante ans ; ou, beaucoup mieux, il y a cinquante siècles.
Silence presque total. Ah ! Si tous ces gens persévéraient indéfiniment dans leur sommeil ! Ou si l’homme redevenait l’animal muet qu’il fut !
J’entends les cloches de Saint-Sulpice, je crois. Émotion soudaine. Irruption du passé dans une époque sinistre comme la nôtre. C’est tout de même un autre bruit que celui des voitures.
Rentrer en soi, y entendre ce silence aussi vieux que l’être, plus ancien même – le silence antérieur au temps.
On m’a raconté l’histoire d’une femme, sourde depuis trente ans, qui vient de recouvrer l’ouïe à la suite d’une opération et qui, atterrée par le bruit, a demandé qu’on lui redonne sa surdité…
Veille de Pâques. Paris se vide. Ce silence si inhabituel comme en plein été. Que les gens avant l’ère industrielle devaient être heureux ! Mais non. Ils ignoraient complètement leur bonheur, comme nous ignorons le nôtre. Il nous suffirait d’imaginer dans le détail l’an 2000 pour que nous ayons par contraste la sensation d’être encore au Paradis.
Si la plus grande satisfaction qu’on puisse atteindre dérive de l’entretien avec soi dans la solitude, la forme suprême de « réalisation » est la vie érémitique.
Si seulement on avait le courage de ne pas avoir d’opinions sur quoi que ce soit ! Ou alors en émettre une devrait constituer un acte aussi important que prier. Se mettre en état d’oraison pour oser avoir une opinion ! C’est à cette seule condition que « la parole » pourrait acquérir quelque dignité ou reconquérir son ancien statut, si tant est qu’elle en eût un jamais dont elle pût être fière.
Pourquoi tout silence est-il sacré ? Parce que la parole est, sauf dans des moments exceptionnels, une profanation.
La seule chose qui élève l’homme au-dessus de l’animal est la parole ; et c’est elle aussi qui le met souvent au-dessous.
Je crois la parole récente, je me figure mal un dialogue qui remonte au-delà de dix mille ans. Je me figure encore plus mal qu’il puisse y en avoir un, je ne dis pas dans dix mille ans, dans mille ans seulement.
Je crois aux vertus du silence, je ne m’attribue quelque réalité que lorsque je me tais, et je parle, je parle, et nous parlons tous. Le vrai contact entre deux êtres, et entre les êtres en général, ne s’établit que par la présence muette, par non-communication apparente, comme l’est toute communion véritable, par l’échange mystérieux et sans parole qui ressemble à la prière intérieure.
J’ai combattu toutes mes passions et j’ai essayé de rester encore écrivain. Mais c’est là une chose quasi impossible, un écrivain n’étant tel que dans la mesure où il sauvegarde et cultive ses passions, où il les excite même et les exagère. On écrit avec ses impuretés, ses conflits non résolus, ses défauts, ses ressentiments, ses restes… adamiques. On n’est écrivain que parce que l’on n’a pas vaincu le vieil homme, que dis-je ? L’écrivain, c’est le triomphe du vieil homme, des vieilles tares de l’humanité ; c’est l’homme avant la Rédemption. […] C’est l’humanité tarée dans son essence qui constitue la matière de toute son œuvre. On ne crée qu’à partir de la Chute.
Tout ce que l’homme fait, il ne le fait que parce qu’il a cessé d’être ange.
Tout acte en tant qu’acte n’est possible que parce que nous avons rompu avec le Paradis.
Tout créateur s’insurge contre la tentation de l’angélisme.
Par tempérament je suis bavard, et tout ce que je puis avoir de bon, je le dois au silence.
Il est 1 heure du matin. Ce silence extraordinaire justifierait à lui seul l’adhésion à une forme quelconque d’espoir.
Le saint a raison de dire que le silence nous rapproche de Dieu. C’est quand tout se tait en nous que nous sommes à même de Le percevoir. Lui, c’est-à-dire quelqu’un ou quelque chose qui ne résiste pas à l’analyse, mais qui remplit néanmoins notre silence.
Le silence va plus loin que la prière, puisqu’il n’est jamais plus profond que dans l’impossibilité de prier.
Tout silence dont on est conscient, qu’on cultive ou qu’on espère se ramène à une possibilité d’expérience mystique.
– Emile-Michel CIORAN, Cahiers (1947-1952).
Read more: http://www.site-magister.com/prepas/page27d.htm…
[…] L’agenda est là […]
[…] prédit depuis le samedi 10 mars, annoncé officiellement ici, (où sont réunis tous les liens conduisant aux différentes propositions des valeureux […]