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Quatre avril de l’an de glace 2017
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On a fait une escale par le département 13 de la chaîne du froid. La ficelle de camembert devenait tellement ténue qu’une consolidation devint nécessaire. Le rotor se tu. La glacière avait été prêtée par un émir du Soudain qui avait élu domicile à Paris, dans les glaces du palais de Versailles. Il était partageur, avait une devise : « A la fonte des glaces, pas d’palais, pas d’palais ». Sans doute suivait-il un traitement pour dyslexie. Il y avait deux occupants sur Pupuce qui ne voulaient pas la lâcher. Ils ont du être réanimés à la sortie car les glaçons synthétiques leur avaient donné l’aspect de sculptures en marbre grec de Carrare. L’un était noir comme du geai, l’autre orange comme un coucher de soleil. Mais ça, c’était avant. Ils avaient l’air d’être de mèche. Et ça, c’est toujours le cas. Je me demande bien ce qu’ils pouvaient bien comploter. En tout cas, quand on s’est rendu compte que le fil n’était pas assez consolidé par la chaîne du froid, c’est c comme noiraud qui s’est chargé de régler l’affaire. Il est allé voleter dans les broussailles, et quand on a vu arriver la colonie de ces trucs ronds à huit pattes, qu’on appelle des bestioles à phobies, moi, j’ai fichu l’camp.
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Ils se sont tous moqué de moi. T’as l’obsessionitude ! La décalitude ! La perturbitude ! La maboulitude siphonnière. Et vas-y t’y pas que j’ten balance du vocabulaire terminopondéré ! Et encore, je simplifie ! Je m’en fout ! Ils iront trouver un autre pilote pour l’hélicoptère . Je n’ai pas pris ma barrière à insecte en soute à bagage et n’ai aucun moyen de défense contre ces monstres pas tibulaires mais hideux qui ont parait-il tissé un fil à la capacité de tractation de Pupuce.
C’est l’Antoine qui n’a pas reculé devant la mission. Il est juste trop déraisonnable le bougre. C’est qu’il n’a pas peur des ces fiches bestioles d’un autre monde.
C’est que je la regrette déjà, moi, la Pupuce, avec ses deux inséparables accolytes.
Mais comment devenir déraisonnable ? Je devrais peut-être adopter la farfelitude.
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Toujours pour l’agenda ironique du fil d’avril cousu main chez Martine.
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Episodes sans précédent :
N°3 : https://jobougon.wordpress.com/2017/04/05/journal-de-bord-de-pupuce-episode-3/
N°2 : https://jobougon.wordpress.com/2017/04/03/journal-de-bord-de-pupuce-episode-2/
N°1 : https://jobougon.wordpress.com/2017/04/02/journal-de-bord-de-pupuce-episode-1/
[…] Une île, au loin … – Jobougon : Journal de bord de Pupuce, acte I, acte 2, acte 3, acte 4, – Une patte dans l’encrier : Le lac de l’impossible, affreuse et terrible histoire […]
Mais où va-t-on dans la dégénéritude ? Voilà que l’on commence à voir des araigneuils et des arachouettes… Je crains le pire à l’épisode 5…s’il voit le jour un soir, et réciproquement. 😉
¸¸.•*¨*• ☆
Tu as remarqué ! Je ne les tiens plus les jours où arrive le soir ! Pfff ! 😉
N’en font qu’à leur tête ces p’tites bestioles là. Tu me diras, leurs têtes ne sont pas si moches finalement, je n’ai pas compris la phobititude du pilote.
Peut-être un enjeu de cravate et réciproquement, nous verrons bien si l’épisode 5 nous en dit un peu plus sur le sujet. 🙂
Ne dit-on pas « Araigneuils du soir, cauchemoir » ??
Tout comme il se dit aussi « araichouette du matin, cochemin » !! Tout à fait !
Le fil de camembert ? Mais je pensais que c’était du gruyère, non ? Ca pue le camembert, non ? Puis, les bestioles en plus : la première, ça va, elle a une tête d’écureuil. Mais l’autre franchement avec ses gros yeux, je flippe aussi. Vite, foutons-le-campitude !
Oui tu as raison, ces recettes fromagères ne sont plus ce qu’elles étaient !
Et si la chouettaignée fait les gros yeux, c’est bien parce-qu’elle n’est pas tout à fait d’accord avec cette histoire de capillotractage complètement tirée par les cheveux. A voir son éberluitude, je suppose qu’elle a dix fois plus peur que nous de nous que nous d’elle… 😉 Elle file droit, c’est déjà ça ! 😀
Bon moi, je vais tenter l’ accroc branchitude, car ayant pris le… (le quoi, au fait?)…en marche, je m’accroche où je peux, aux évents de la baleine, pour éviter ces deux erreurs de la nature, poilues, et pas du tout attachantes.
Moi j’aurais dit un hélicoptère, mais je ne sais plus trop où ils en sont, ça me dépasse complètement, j’ai passé la main depuis cette histoire de camembert qui manque d’élasticité. Et si on passe au roquefort, alors, on est foutus.
Par contre, je vais devoir insister pour que l’observation finale de ton commentaire soit revisitée. Ces bestioles sont on ne peut plus attachantes puisque ce sont elles qui vont attacher solidement Pupuce à son moyen de transport.
Sinon, pour s’abriter, il reste de la place dans la glacière si tu veux ! 😉
Je vois que ces charmantes petiotes créatures ne laissent pas indifférentes.
😀
Je crois qu’il faut faire une croix sur le fromage et faire filer des fils par des araignées, je ne vois que ça. Bon, c’est moins savoureux, personnellement, je laisserai ma part aux autres, mais à la guerre comme à la guerre!
Tiens, pas mal du tout ! A la paix comme à la paix, c’est bien aussi.
Que voici une bonne idée que voici.
Merci d’avoir inspiré ma génitude.
😀
Eh bien, je confirme pour la palme de l’imaginaire avec cette histoire de fil de fromage et de chocolat… et de baleine, et des « pas d’palais… Pas d’palais » et des « ça c’était avant »… enfin bref j’ai dû en rater des clins d’œils, mais contente d’avoir lu les 4 épisodes à la suite, c’était un bon moment. Celui de 21h45.
Merci Jo, bon ventitude ! 🙂
C’est avec un immense plaisir que je lis, chère Laurence, que la loufoquitude des aventures de Pupuce au pays des fils d’avril t’offre un bon moment. Merci, les vents du chocolat soufflent à 2 sur l’échelle de Beaufort sans être pressés, c’est une nouvelle recette beaufortaine.
Bises parfumées Laurence, et encore merci de la part de cette folle équipée de gugusses aventuriers qui ne reculent devant rien.
[…] Une île, au loin … – Jobougon : Journal de bord de Pupuce, acte I, acte 2, acte 3, acte 4, – Une patte dans l’encrier : Le lac de l’impossible, affreuse et terrible histoire […]
Jamais saut de Pupuce n’avait nécessité autant de matières premières, grasses et grises, de volatiles ou goupils non intolérables au glouglouten !! Bref, admiratif autant de la forme que du tréfonds de l’inspiratitude qui a portativé cette épopitude !!
Toucher le tréfonds, whouah ! C’est sacrément complimentitudé ce truc là ! Merci 1 comme 1962, p comme plongée, a comme a, etc.
Poursuite de l’épelitude envisagée au tréfonds de beurre de cacao sans gluten du commentaire à venir avec toujours un immense plaisir à la dégustation.
Quand tu dis « a comme a » que veux-tu dire parce que je ne vois pas !
A quelle ligne ? Je me souviens de m’être arrêtée à l’instant « t », peut-être même qu’il y en avait deux, un seul encrier, ça j’en suis sûre, mon stylo à couper, après…
Si je ne vois pas non plus, ça va être compliqué.
S’arrêter à l’instant « t » est plus à-propos que s’arrêter à l’instant « n » ou l’instant » » !!!
[…] Une île, au loin … – Jobougon : Journal de bord de Pupuce, acte I, acte 2, acte 3, acte 4, – Une patte dans l’encrier : Le lac de l’impossible, affreuse et terrible histoire – […]
Quelle imaginatude, ou peut-être itude ! m’enfin à sauter comme ça de fil en fil tu vas finir par te découvrir, Tarzan dis donc ! je sens que je vais rêver de baleine suspendue à un fil de gruyère avec un renard et un oiseau C sur le dos, si je raconte ce rêve à mon psy, je suis bonne pour la camisole :))
Moi c’est fait, j’y ai eu droit, avec toute l’équipe. Une camisole pour Pupuce, goupil, c et moi, ça a été un peu compliqué. Au final, la camisole est encore en tissage sur le métier. Le pilote envisage d’emmêler les fils dans le rotor.
Merci Mo pour la tarzanade, j’ai adoré. 😉
Haaaa, ma phobitude des rongeurs m’a fait cliquer très vite car j’ai vite fait de cauchemarder !!! 😆 Mais c’est pas possible, Pupuce a dû rencontrer Sibélius pour nous emmener aussi loin dans le capillotractage de fils de fromage !!! Quoique…côté capillairitude, le moine n’a pas de dilemme matinal style « brosse ou peigne » ? Où va-t-on mais où va-t-on comme ça ??? On ne le sait pas mais on te suit dans cette déliritude ! 😆
Je n’étais pas bien sûre, mais maintenant que tu me le dis…
Il y a une nette ressemblance entre Rombo et Pupuce, je ne sais pas trop comment j’ai pu ne pas m’en rendre compte aussi tout de suite que maintenant.
Oh la la ! Si les histoires prennent l’eau, enfin, ne sont pas étanches, mais dans quel naufrage allons nous donc appareiller ?
Merci de nous donner un regard extérieur, Asphodèle, les garde-fous sont toujours précieux en cas de gros temps.
Tu me diras, pour la brosse ou le peigne, si tu réussis à avoir l’info avant moi ?
Quelle aventure !
Merci à l’émir du Soudain pour ce prêt de glacière 🙂
Nous avons appris plus tard que c’était un émirraignée lorsque son règne vint. Oui, merci à lui d’avoir contribué à préserver la continuité de la chaîne du froid. Nous préciserons que sous l’effet de la température, « ai » devient « è », règle grammaticale de dix centimètres apprise en fin de maternelle à l’école des beaux arraignants.