C’est une bête tapie aux aiguilles si fines,
Que nulle sensation n’arrive à son entrée,
Mais diffuse plus tard le poison carabine,
Un de ceux qui renversent de leur brutalité.
Je n’ai nul remède à sa brûlure vive,
A ce feu qui dévore, ce poing qui vient frapper,
Au détour d’une lecture ou d’une simple pensée,
Lorsque surgit alors la conscience lucide,
Sous l’angle de la mort et du chagrin aigu.
Je n’ai nul remède pour éviter l’attaque,
Cherchant encore l’ivraie qui contre sa nécrose,
En créant un jardin où le parfum des roses,
Embaume la cisaille et son inflammation.
Elle coupe et taille encore ce qui dépasse trop,
Equarrit le décor et son arbre noueux,
Dont la lenteur croissante remodèle le tronc.
Les feuilles qui se piquent de jaune sèchent un peu.
Les branches qui se tendent ne se touchent qu’à peine,
Tant la brûlure est dense pour ne pas l’aviver,
Mais elles se recouvrent de gouttes de rosée,
Et se frôlent de loin aussi près que la peine.
Voici tout un bouquet, lui disent les bras tendres,
De rose et de rosée, rosier enraciné,
Voici tout un bouquet au jardin à s’entendre,
Que sentirez de loin et verrez arriver.
Grain de chat
18 septembre 2016 par jobougon
C’est du jardinage ou je ne m’y connais pas!
Tu t’y connais.
Alors, c’est quoi, cette bête mortelle ?
¸¸.•*¨*• ☆
C’est l’amour, Célestine, c’est l’amour.
Bises chère consœur à l’œil clair.
❤