Pas kestion d’abandonner mon diktionnair que je compulsiverai toujours avec autant d’ardeur ! Et s’il faut diphtonguer au plus-que-passé-impératif, archiphonèmement parlant, je camperai derechef sur la grammaire et la syntaxe archéologique de ma primaire. Je ne suis pas née de la dernière phonétique, et ce n’est pas à une vieille méninge qu’on fait la sémantique.
J’en était là de mes circonsflexions introspectives lorsque le verbe « vocabulaire » prit la parole.
– Le lexique d’une langue est un ensemble de lemmes aux dimensions floues et variables. On l’a dit, outre qu’il est impossible de tous les recenser pour un état précis d’une langue, certains apparaissent ou disparaissent, rendant les limites encore plus difficiles à cerner.
– Ce n’est tout de même pas une raison pour bousculer tout le crible rhétorique de la paryponoïan.
– Pourquoi, c’est en quelle langue ?
– En français sonore et trébuchant.
– Ça fait partie des soldes…
– Deux s pour le prix d’un c moins la cédille, ça fait combien ?
– Ça dépend. Pour la salade niçoise, c’est moins que pour efforçâtes, par exemple. Le premier trébuche une seule fois, alors que le second se prend les pieds deux fois. Il perd et sa béquille et son chapeau. Et ce n’est qu’un aperçu !
– Il gagne en susurrement.
– Aussi sûrement que lentement.
– Finalement, elle n’est pas si âgée que ça, notre langue.
– Passer du gaulois au latin vulgaire, du premier au cinquième siècle.
– Au gallo-roman du cinquième au neuvième siècle.
– A l’ancien français, du neuvième au treizième siècle.
– Au moyen français du quatorzième au quinzième siècle.
– La renaissance et François premier lui donnent un statut officiel. A partir de l’ordonnance de Villers-Cotterêts, 1539, le droit doit être écrit en français. C’est l’époque du français classique, du seizième au dix-huitième siècle.
– Enfin, c’est la révolution de 1789 qui va imposer le français comme langue universelle des lumières. Et par conséquent, comme langue maternelle obligatoire pour tous. Nous sommes au temps du français moderne, à partir du dix-huitième siècle jusqu’à nos jours.
La langue française a cette particularité que son développement a été en partie l’œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d’institutions, comme l’académie française. C’est une langue dite « académique ». Toutefois, l’usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d’ailleurs de la « langue de Molière ».
Sources :
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_langue_fran%C3%A7aise
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordonnance_de_Villers-Cotter%C3%AAts
Et non pas la langue de Molaire, comme supputent ceux qui ont une dent contre la grammaire.
sinon, jolie harengue (pas le poisson)
J’ai la molaire qui flanche, j’me souviens plus très bien… 🙂
Etre un peuple orphelin de langue est pire que d’être orphelin de père et de mère…à mes yeux très myopes…me trompe-je?
Pas de panique cher ami : on ne brouille les cartes que superficiellement et, je pense, à bon escient tout comme dans une évolution normale d’un corps qui grandit et se transforme. Nous ne parlons plus comme sous Molière, heureusement…
Je conviens bien volontiers qu’il existe assez de bons auteurs contemporains pour prouver qu’un français correct est encore d’actualité. Toutefois le « franglais » de certains journalistes m’irrite profondément .
Pour peu que Dieu nous prête vie, il arrive toujours un moment hélas où nous devenons orphelins. Du haut de ma myopie hypermétrope, je ne crois pas beaucoup me tromper en disant cela. 😉
Bises Hervé
Oui Jocelyne et à ce moment là nous nous disons que nous voila en première ligne…pour passer de l’autre côté.
Bises « itou ».
Euh, oui mais pas trop vite… 😉
Oh, la belle logorrhée que voici voilà, avec deux « r » au créneau et on ne rabote rien du tout, les amis, c’est pas les soldes ! Belle historiette – rappel et point de panique ! Moi, qui vous écrit ici, chère Jo, je pratique depuis pas mal de temps toutes ces nouveautés. Z-avions-nous vu la différence existantielo-sémantique ? Que nenni !
Lol, j’ai classé cet écrit hurlubuesque dans la catégorie « pince sans rire », et il va de soi que tout soit prétexte à s’amuser même les réformes les plus ubuesques qui soient. Allons, la terre ne s’arrêtera pas de tourner, et nous continuerons à écrire sans rien changer à nos soies d’encre et de papier. Que de soi dans tout ça !
Bises Anne. 😉
M’en fous… J’aime le Sire qu’on flexe! Na!
A ne pas confondre avec le flexe qu’on cire…
Mouais, bon, je savais pas quoi dire, l’année des singeries chinoises est commencée, autant y aller de bon cœur… 🙂 😉
Réjouissant 😉
« Je ne suis pas née de la dernière phonétique, et ce n’est pas à une vieille méninge qu’on fait la sémantique. »
On a changé d’année chinoise aujourd’hui et si j’ai tout compris on vient de passer en année de « méninge de feu »
Ça va chauffer 🙂
Bisses Jo 😉
Faites chauffer la méninge ! A fond les manettes.
Voila de quoi réjouir plus d’un cerveau.
Pour le feu, j’ignorais, pour le singe, je savais. C’est comme « cheval de feu », ça n’arrive pas très souvent mais ça annonce en général quelque chose qui sort de l’ordinaire. Je vais aller chercher sur internet pour savoir de quoi il s’agit. (Que je prendrai au « pied de la lettre » avec modération tout de même).