A perte de pieds, les fonds sonores rebondissent et ramènent en surface les naufragés ruisselants à petits coups d’empreintes, pour que les sonars transmettent et circulent à nouveau. Ces petites traces agissent, activent, dissipent, ravivent la couleur. Un paquebot revient à la surface, une croisière reprend, une baleine respire ces vents du large qui sèchent les passagers. Sur le pont, l’orchestre reprend le concert, les danseurs s’élancent à nouveau sur la piste. La noyade était passagère. Ce n’était qu’un cauchemar sans fond, cloisonné dans une soute obscure. Au bout d’un fil électrique, une ampoule se balance aux battements du ressac, et la porte est ouverte. Toute traversée comprend ses abysses, l’expédition reprend son cours mais cette fois avec un rythme plus mesuré, plus posé. Posé sur une houle qui ne cesse ses remous, entraînant l’embarcation d’un courant fluide aux reflets bleus azur. C’était un mauvais rêve, un curieux remous nécessaire.
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Remous bastingue
25 septembre 2015 par jobougon
Une noyade passagère ?
Petit levage de pied, un peu taiseux, en attendant le redémarrage.
Je trouverai le starter dans un peu de repos.
Tout va bien, alors? On repart du bon pied et de la bonne nageoire?
Mouiiiii ! On dirait bien que les baisses de régime se font de plus en plus courtes. Je n’ose encore crier victoire…