Ils ont tracé le verbe sous le givre des vitres,
Et soufflé la chaleur à travers les barreaux.
Sous le terreau des ombres se tenait l’escargot,
Qu’aucun vers ne rongeait dans sa coquille d’huître.
Il y faisait si sombre que même les yeux ouverts,
Les antennes déployées, en plein cœur de l’hiver,
L’huître en colimaçon aux yeux gastéropodes,
Se posait la question du climat à la mode.
D’un mouvement bivalve elle entrouvre sa coque,
Quelle ne fut sa surprise d’y voir l’iris baroque,
D’un calmar de fortune égaré en sous-bois,
Qui cherchait sa moitié d’un grand cœur maladroit.
Mais quel tentaculaire ! Quel géant petit gris,
Vous a donné l’adresse de mon vernaculaire ?
Je gage que ma colère pour vous n’a aucun prix !
Pourtant l’iris sourit sous son binoculaire,
Car le céphalopode devinait sous les cris,
Que la coquille n’était qu’un genre épouvantard,
Censé les éloigner, les curieux trop vantards,
Et d’un bras pélagique il attrape une antenne,
Pour l’attirer à lui comme on tisse la laine.
Ils ont tracé les mots de leur plus beau duo,
Sans même un seul regret pour la coque d’escargot.
Le climat à la mode
2 avril 2015 par jobougon
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