Une petite pomme reine des cuvettes,
Montée sur des talons vachette,
Sévissait sous un gant pelure,
Haute comme trois fois son imposture.
Elle ordonnait ses cabinets,
Sur un principe de langue de fouet,
Lacérant sans modération,
Les sujets et leurs conditions.
Elle avait des ânes de combat,
Qu’elle menait durement à son pas,
Vivait sur un arbre dédié,
A accueillir et protéger.
Un jour elle cracha un pépin,
Dans l’œil vairon de la lunette,
Si bien qu’elle boucha le destin,
De l’évacuation secrète.
Les déchets vinrent à s’entasser,
En collection d’indifférences,
Montant jusqu’aux dernières branches,
Sans que la chasse put se tirer.
On fit changer les cabinets,
Rien n’y fit la pomme s’en fichait,
Sauf qu’elle dut un jour regarder,
L’amoncellement de ces déchets.
Outrée de voir la saleté,
La petite pomme vint à crier,
A ses larbins de dégager,
Toute cette crasse accumulée.
Les ânes de combat épuisés,
Ne bougeaient plus ni pieds ni pattes,
Et l’arbre était si desséché,
Qu’il s’effondra à leurs chevets.
Les négligences accumulées,
Avaient eues raison de ce nid,
Qui vivement laissa tomber,
La petite pomme qui du rouler,
Sans qu’aucun âne vint la sauver.
Je crois qu’une jument l’a croquée,
Et qu’elle est morte empoisonnée…
Elle fait crever toutes les montures
2 mars 2015 par jobougon
😀 !