Que fais-tu sous la pluie ?
Je cherche mes sabots.
Ils ont fait le pari,
D’être les deux joyaux,
Qui guideront ma vie,
Aux sommets les plus hauts,
Même au cœur de la nuit.
Que fais-tu sous le marbre ?
Je vais chercher un arbre,
A la barbe des morts,
Pour qu’ils lui donnent tort,
D’avoir poussé mon âme,
Bien au-delà du drame.
Ne plus rien espérer,
Sinon que la vie passe,
Et que mon cœur se fasse,
A vivre sans projets.
Verser jusqu’à mes rêves,
Dans le puits de l’oubli,
Sans puiser l’énergie,
Qui m’offrirait sa trêve,
Et oublier ton nom,
Ton visage, tes ravages,
Oublier même le son,
Du froissement de page,
Que la fin vient tourner,
D’un souffle condamné.
Tiens, ce sont mes sabots,
Et sous leur air vieillot,
Ils me guident encore,
Vers de nouveaux transports.
Et sous l’arbre funèbre,
Coule encore la sève,
Où croît la belle vigueur,
Des courants de l’ardeur.
Trés trés joli. Aimer après la mort? Pourquoi pas, après tout…Il y a une belle lettre de Diderot à Sophie Volland où il explique que si lui et elle partageaient le même tombeau, leurs atomes se mêleraient dans une nouvelle forme de fusion charnelle. Diderot le dit tellement mieux que moi…
Bonne journée, Hervé.
Lorsqu’épars, en molécules, nos corps n’en feront qu’un et que nos cendres grises répandront nos deux souffles au dessus de ce monde, alors, alors seulement, nous vivrons de la paix…
N’est-ce pas superbe Diderot ?!
Merci de l’avoir cité. Hervé
Un grand Homme que cet homme là, en effet.
Les quatre dernières lignes d’espoir qui terminent ce joli texte sont les réalités de la vie . toujours espérer et garder la force pour rebondir vers le bonheur
A reblogué ceci sur Espace perso de georgeset a ajouté:
Les quatre dernières lignes d’espoir qui terminent ce joli texte sont les réalités de la vie . toujours espérer et garder la force pour rebondir vers le bonheur