J’étais fière, j’écrivais. Mais au fil du temps, les écrits ont tissé un grillage, et moi, j’étais dedans.
Quand j’ai compris que le tissage de pensées se resserrait, j’ai cessé d’écrire.
Les fils se sont relâchés, ils ont laissé une ouverture pour que je passe la tête, puis le corps tout entier, et je suis sortie.
Dehors, les mots volaient comme des papillons, et moi, je les admirais. J’ai eu envie de voler, moi aussi. Alors je l’ai fait, et depuis, je ne peux plus m’arrêter.
C’est tellement amusant, toute cette légèreté. En dessous, il y a des paysages merveilleux, des amis qui viennent et qui discutent, d’autres papillons qui volètent à mes côtés.
Alors les cahiers se sont tus, abandonnés.
Lorsque je les ai survolés, l’autre jour, l’un d’eux m’a chuchoté.
– Tu peux voler, tes mots seront toujours là. Ils ne seront plus une prison maintenant, mais une porte vers ton intérieur.
Alors j’ai compris. J’ai compris que le tissage, c’était l’enveloppe du monde qui m’adoptait.
Et que je pouvais changer de monde librement.
Celui qui me donne ma légèreté, je lui reviens toujours.
C’est mon repère, mon laisser passez pour l’existence, alors comprenez- moi, si je ne tisse plus les mots, si je préfère les vivre maintenant…
La cage des mots
27 mai 2013 par jobougon
Bonjour Jocelyne
Écrire nous permet de vivre et revivre et nous aide dans notre vie de chaque jour à nous construire une existence , ou tout au moins à essayer de vivre ce que nous désirons ; Alors je vous souhaite de réaliser cette existence et de la vivre
Bonne et douce journée
Bisous et amitié
écrire c’est se mettre dans un autre monde, c’est se soulager c’est espérer à autre chose
Ecrire, c’est un peu s’échapper de soi même pour accéder à plus d’espace en créant des histoires, en faisant vivre des situations, en imaginant avec du connu des dispositions nouvelles. C’est entrer à l’intérieur de soi pour en sortir des compositions, un peu comme on agence des fleurs pour en faire des bouquets. C’est prendre du dedans pour l’inscrire au dehors. Et j’aime ça, oh combien. Mais vivre, c’est prendre au dehors pour enrichir de nouvelles expériences, c’est goûter aux joies simples, celles que l’on s’invente et qu’enfin on réalise. C’est se frotter au monde et le trouver beau, grâce à ceux qui nous le font aimer. Vivre, c’est aimer.
Joli texte qui résonne dans l’entre-deux, dedans, dehors, ici, ailleurs, sur papier, peau ou toile, au crayon, derrière l’objectif, en vision intérieure, en vision partagée… Chaque monde permet à l’autre d’exister. Chaque monde permet d’être vivant pleinement.
Je passe par ici, reviens par là depuis l’autre jour. J’aime bien ! Je reviendrai encore !!
Tout dépend comme tu envisages les choses,
pour certains écrire, c’est comme avancer d’arbres en arbres dans une forêt, et cette forêt ne se referme pas sur eux, ils sont libres d’y aller et venir et de découvrir d’autres espèces… et même d’en planter d’autres et encore mieux, d’en inventer…
J’aime beaucoup votre texte. J’en suis à mon deuxième roman et ai commis quelques poèmes. Ce qui et amusant, c’est que je ressens la même chose que vous!