Les courants créateurs sont pourtant si charmants,
A ravir le lecteurs ils courent sur papier blanc,
A la poursuite des riens qui ne sont vus des yeux,
Que des âmes sensibles à l’œil un peu brumeux.
Sous l’objet tout un monde qui s’ouvre à leurs regards,
Laisse planer en eux ce sentiment bizarre,
Que le monde est ailleurs, et que la résonnance,
N’écope la lumière qu’aux âmes impressionnables.
De ces échos lointains en substances aimables,
Ils mettent en relief ces parfums impalpables,
Qu’au fond chacun devine sans y mettre de mots.
Depuis peu ils se taisent, sans doute un peu distraits,
Fatigués de lourdeurs sans en savoir la force,
Ils s’éteignent un peu avant que de renaître,
Ayant de la saveur perdu toute l’écorce,
Et laissant se repaître le silence sous son porche.
Ils promènent pensifs leurs flâneries tranquilles,
A se laisser saisir de toutes les sensations,
Sans y donner de sens, ni sans même y penser,
Remplissant de douceur l’étendue du frisson.
Juste un peu de vacances dans un mol abandon,
Avant que ne revienne le goût de la myrtille,
Quand vient se retremper la plume dans l’encrier,
Pour y noircir d’images jusqu’à faire transparaître,
Toute la beauté subtile du simple fait de vivre,
Pour peu que sous la cendre un grand feu se ravive.
Puis nous les reverrons, danser à nos fenêtres,
Jetant leurs vers aux vents des quatre pôles de l’être,
Fouillant au plus profond pour extraire la sève,
Rebâtissant un monde à l’image de leurs rêves.
Ce sont eux qui nous portent, eux qui nous font vibrer,
Que d’émotions transportent leurs rimes ouvragées,
Ils poursuivent la lumière et puis la décortiquent,
Jusqu’à saisir l’essence des vibrations magiques,
Puis viennent nous l’offrir pour repartir plus loin,
Cherchant sous la splendeur la rime de demain.
Aujourd’hui ils se taisent, où sont tous nos poètes ?
Sans doute vont-ils renaître, ils bravent la tempête,
Ciselant la bourrasque, la découpant peut-être,
Jusqu’à y déposer les forces qui leur restent.
Les poètes ont déposé leurs plumes
25 avril 2013 par jobougon
Bonjour Jocelyne
je vois que vous n’avez pas perdu votre verve pour l’écriture . j’adore votre texte qui est plein de réalité . Oui bien sur , vos textes nous manquent , mais il faut aussi savoir respecter le silence des auteurs , nécessaires pour rebondir ; sachez que nous sommes toujours la , attentif a vos moindres écrits a lire sans retenu
bonne et douce journée
Bisous et amitié
les poètes mettent toutes leurs émotions dans leurs écrits