Dis lui
Que c’est une faux à grande vitesse
Qui cueille les maux comme une ogresse
Puis disperse les os dans ton âme
Dans le souvenir de son blâme.
Dis lui aussi
Que c’est le jugement
Qui brise bien mieux le sentiment
Par l’indifférence du néant
Dans l’inertie de l’entendement,
La rancune de l’emportement,
Qu’une rupture en couperet
Qui tranche le charme de son fouet.
Dis lui encore
Que le dialogue est un effort
Qui paye toujours de son écot
La dignité qui nous revient
Et nous honore de son cadeau.
Mais ne lui dis rien
Des larmes qu’il a fait couler
Car au fond de moi je sais bien
Qu’il a aussi les os brisés.
Jeux de maux, jeux de faux
28 décembre 2012 par jobougon
Votre commentaire