L’éloquence est une tragédie quand elle remplit l’espace du bavardage de l’inutile tout aussi convainquant soit-il. C’est le discours du « propre à s’annuler de lui-même ».
Là-dessus, je vais prendre quelques vacances.
Certains thèmes sont plus poétiques que d’autres
En cherchant sur le thème de la décomposition, j’ai pris connaissance du processus de décomposition d’un corps permettant la datation du décès.
La rigidité, les trois escouades de la putréfaction, la faune des cadavres en huit vagues d’insectes nécrophages.
Je n’en perçois tellement pas de poésie qu’il m’est impossible d’écrire une seule ligne si ce n’est celles-ci qui me coûtent déjà beaucoup d’efforts.
Je vais reprendre encore quelques vacances je crois…
Je fais une nature morte
Dans mon évier je pose
Un couteau sur l’assiette
Que je baigne et j’arrose
De quelques centimètres
D’eau que la lampe
Baigne de reflets
Et je pense
Qu’il est complet
Ce tableau
De mirauds.
Il semblerait que j’ai encore besoin de me reposer…
Mais euh !!! Cessons ces simagrées, avouez que mon talent se dévoile !
En deux mots, quel tableau !!!
La pierre qui a changé nos vies
Obsidienne
L’ancêtre du miroir
Son talent est maudit
Pour qui cherche à y voir
La société des femmes
Aux reflets qui se fardent
Narcisse les aimait tant
Qu’une fois pris dans son champ
Il en est mort vivant
Un petit accessoire
Pourtant bien anodin
Qui a donné sa gloire
A un monde incertain
Fondé sur le paraître
Aussi vide qu’un traitre
La mode est son enfant
Le cosmétique son gant
Et l’âge n’a plus de place
Dans son trésor de glace.
Je fais une cassonade
Avec des mots qui sonnent
Comme ces cloches que tu cherches
Et tu fouilles tes poches
Pendant que je repêche
Au fond de la casserole
Les restes d’une étole
Qui nous viendrait de Rome
Sous la tête de pioche
D’un olivier de Pâques
Tant soit peu insomniaque
Que même les bras t’en tombent
Et les poches en colombes
Tu t’envoles doucement
Porté par l’aile du temps.
Je baille et coïncide
Au fil de mes idées
A ces humeurs fétides
Qui viennent à m’habiter
Quand sortie de l’impasse
Je danse et je trépasse
Sous le vieil appentis
Qui me prenait ma vie…
J’aime beaucoup ta poésie, chère Jocelyne. Elle est très originale dans le sens où je peux parler d’un univers jocelynien. En outre, j’y trouve plein d’humour en général et noir en particulier qui l’épice tant.
Euh ! Comment dire ! Et bien je dois dire que ta remarque me fait en fait très plaisir. Parce-qu’il semble qu’à travers ce terme d' »univers jocelynien », tu touches au sensible de l’artiste, si j’ose dire. Car oui, je baigne dans un univers qui n’appartient qu’à moi et que je partage ici dans des tentatives d’approches ébauchées. Mais aussi et surtout, je viens aussi me nourrir d’autres univers et découvertes poétiques. J’aime ce monde sensible et délicat.
Merci de ton passage ici, et d’y avoir laissé une trace personnalisée.
de beaux poèmes