Une momie blanche en fond de gorge
Racle la frange qui s’abandonne
Sous les racines de vieux cailloux
Vont encore user leurs genoux
Reculer que Dieu me pardonne
Ou avancer vers la vieille forge
Ailleurs il y a des anémones
Des ciels vitreux aux yeux carbone
Pour ensemencer nos deux vies
Des champs d’orties fraîchement cueillis
Et les coutures de la momie
En débandade de découpis
Vont s’envoler en longues lanières
Autour d’un réveil en bannière
Sonnant enfin l’enterrement
Dans la chaleur des chiffonnements
Je te vois en roi sans son heaume
Tenter encore d’un doigt de chaume
Le passage des ponts distingués
Qui n’ont plus lieu de s’écrouler
Sous l’éboulis d’un sens sonore
Tes frémissements soufflent l’aurore
Embrasant les forêts inquiètes
A l’instant où moi je les jette
Ainsi tu daignes m’accorder
Toute l’importance de ces années.
Momie découturée
8 février 2012 par jobougon
L’importance des années ne s’accorde pas une seule fois dans la vie , mais chaque jour , chaque instant qu’une personne nous consacre . chaque jour est différent et chaque jour notre comportement est différent . Dans tout cela il faut garder à l’esprit le personne qui nous aime , nous donne son amour ou ses colères en sachant faire la juste part des choses et faire les concessions qui s’imposent pour préserver un bonheur jamais totalement acquis
Vous avez probablement raison, vous parlez en votre expérience, faisant reflet de ce que vous vivez j’imagine. Cela vous appartient. D’autres chemins existent qui ne ressemblent pas au vôtre, qui imposent d’autres choix. La différence se fait soit en forme d’addition, soit de soustraction. Au final, pour aller tous au même endroit… Le bonheur n’est jamais que de passage, il existe tant d’état d’âme à traverser, sûrement pour mieux le savourer lorsqu’il est là.