J’ai fait le plein du réservoir
Et en ouvrant le capuchon
Y découvre l’insecte à l’œil noir
Glacé par le froid de saison
Surprise de voir un tel endroit
Héberger cet animal plat
J’approche la clef pour déloger
La bête venue s’y abriter
Lorsque soudain une voix s’élève
Me criant « doucement je crève »
Quelle ne fut pas donc ma surprise
D’entendre ce son qui me défrise
La punaise qui continuait
A s’époumoner me hurlait
« Tu n’as qu’à me prendre chez toi !
Pour que je ne meure pas de froid. »
J’ai trouvé encore mieux à faire
Et en finissant par l’extraire
L’ai déposée délicatement
Dans un très joli mouchoir blanc
Elle en fut tellement renfrognée
Qu’elle envoya tout ça valser
Et prenant son envol me dit
« Je te dirai même pas merci
La dernière fois c’est dans la soie
Que j’ai mourût non pas de froid
Mais écrasée sous ton fessier
Alors de froid plutôt crever ! »
La morale est inexistante
Et si je devais en faire une
Ce serait : « A saison glaçante
Répartie plutôt importune. »
La prochaine fois que je croiserai
Ce genre de truc je l’enverrai
Se faire voir en Papouasie
Apprendre un peu à dire merci.
Un humour de belle facture . Un vrai régal à lire
bonne et douce nuit
Bisous et amitié
J’ai dans mon clavier désoeuvré
Des tas de vieilles histoires usées
Mais celle-ci qui n’est pas ancienne
Est de facture plustôt vilaine
Alors pour me faire pardonner
Voici d’autres vers enchantés.
Bonne et douce journée
Cher ami
Avec toute mon amitié
Aussi.
çà c’est ben vrai ma brav dame…
ces petites bêtes à gratter
sont d’une ingratt titude
que ç’en devient habitude
aussi plutôt qu’en faire un drame
Mieux vaut l’ voyage aux tropiques
même s’il, faut se frotter
les animaux qui sont typiques
nous font dégoiser
à défaut d’être sympathiques
ou alors faut les apprivoiser
quant à ta punaise
y en a qui trouvent solution
en prennent à leur aise
comme une punition
s’en servir et les encadrer
pour permettre aux papillons
de mieux chatoyer
cloués, déposés au mur
pour mieux parader
avec et sans futur
Et ta petite boîte
Formant une maison
Certes très étroite
Comme une prison
Bouchon de réservoir
Un abri fortuit
Confortable dortoir
Epargne les produits
Alignés sur l’ étagère
Les insecticides
Attirail de ménagère
Donnant l’odeur acide
Du placard à balais
Où les serpillères
Prennent le relai
Des capsules de bière
De l’été dernier
Que l’hiver affecte
Le tout dans le panier
A défaut d’insectes
Des clous !!!
Votre pensée si lumineuse
Ne rend pas votre rime oiseuse
Mais la punaise belliqueuse
Au point de clouer des insectes
Sur les murs garnis c’est infect !
Epouvantable ! Faut que ça cesse,
Devant un tel tableau je peste.
Marquis la cuisine vous sied mieux
Sortez faitouts, rangez les pieux
Les insecticides au placard
Avec les balais au dortoir
Reprenez du plat mijoté
Dont le fumet est inspiré
D’un p’tit café venu des fées
A l’arôme légèrement corsé
La ménagère sur l’étagère
A vendu sa saveur amère
Pour aller remplir son panier
De fruits juteux et parfumés
Je propose une confiture
En guise de nouvelle aventure
Oublions la puanteur rance
Du jus s’écoulant de leurs panses…
Ah bon, et pourquoi serait-ce infect ?
Ces petits animaux exercent leur savoir-faire d’insectes…
Et lancer l’anathème, à ce petit monde qui danse
Les dénigrer de puanteur rance !!
Allons réjouissez vous- Marquise !
Sans intention de saveurs exquises
La gastronomie ne veut pas les considérer
C’est un choix des plus pondérés.
Je ne me verrais pas avec ces êtres de bonne nature
Les réduire ainsi en confiture
Mais – pour leur éviter le pire
Les chatouiller un peu ( pour les faire rire)
Après, se sachant dans mon univers frivole
Peu invités,— ils prendraient leur envol
Sans que je ne me plaigne cependant,dans mon étude
De vengeance secrète, et d’ingratitude
C’est ainsi que les idées patibulaires
Seront sous cloche , comme un bon camembert….
[…] ( en réponse au ” plein ” de JoBougon… ) […]