Nombrils du monde
Un deux trois tombes
Tiens, la mienne est ici
Ci-gît ici la veuve non dits
Broque et de brique
Ci-gît une trique
A reluire et à je réastique
Les nombrils du monde associés
T’as pas cent balles pour que j’avale
La grosse couleuvre endimanchée
Pendant que l’aval en cavale
Sur mes mœurs se serait penché
Penché comme la grosse tour de Pise
Sur le jeu de mes friandises
N’empêche il est bien ficelé
Le jambon qui colle au papier
J’ai un travers de gourde en fer
Dans mes pots de moutarde à l’envers
Sans y tremper mon cornichon
Je n’irai pas plus loin que tronc
L’olivier fait sa carmagnole
Pendant que Madame fait la bonne
Au marché elle rempli paniers
De tous les poissons un peu frais.
La Dame semble bien désabusée !
Comme vous y allez fort, très cher !
Désabusée est un tantinet dépassé…
et moi j’aime les nombrils en triskell,
ce gentil noeud qui n’est pas de ficelle
Acquise
Il a trois jambes dans son métro
Sans qu’il n’en ait aucune de trop
Celle du milieu me tient si chaud
Que j’en reçois d’ici ses mots
Comme une décharge si électrique
Que j’en ai les deux yeux qui piquent
Renversée sur mon canapé
C’est Marquis qui me l’a dosée
Cette petite frappe de mon clavier
N’est pas souris qui veut oser
Aussi j’attends très sagement
Que Marquis prenne encore le temps
De pianoter sur mes toisons
Dans la flamme et puits dans le fond
Gardant le champ de tes entrailles
Comme un outil qui se défaille
A l’approche de nos jeux de l’orée
A l’accroche de nos feux de forêts…