La psychiatrie est une école de liberté visant à gai rire par sa fonction poétique, tout en restant à la base une machine à repriser les existences, recousant ensemble les morceaux vivants déposés par la personne en soin.
Aucune rationalité ne fonctionnerait là où le rêve est maître, de plus, si elle devenait centrale, elle deviendrait totalisante. La rationalité n’est que la marge qui sert à tenir les feuilles.
Un être humain digne de ce nom est une part de rêve qu’il convient de restaurer, faire croître et fleurir plutôt qu’étouffer. Toute singularité individuelle est une valorisation existentielle. La difficulté du soin étant de réussir à nouer noblesse et dignité ensemble dans l’universalité en échappant au danger de l’équivocité. Evitons de laisser les enjeux sécuritaires prendre le pas sur ceux plus essentiellement humanitaires.
La question qui se pose étant celle-ci :
Comment faire pour que le processus d’humanisation se mette en œuvre ?
Comment faire des existants ?
Tout en acceptant par ailleurs la double aliénation mentale et transcendantale.
Reconnaissons donc simplement que le malentendu est le mur porteur des relations humaines.
Paroles d’un vieux con battant :
Ce serait une science de la nivologie où quelque chose pourrait s’exercer de façon erratique accueillant l’inattendu et l’improbable. L’inconscient est nettoyé par la fiction et la réalité du récit est plus important que le récit de la réalité. Et si avoir de la mémoire, c’est se compromettre, alors je me ferai fort de me rappeler ce qu’elle contient.
Bonne pèche
Résumé personnalisé des journées de l’AMPI à Marseille les 7 et 8 octobre 2011
Dessine-moi la psychiatrie.
Portrait d’artistes réunis autour d’une table.
Jocelyne Bayard Infirme hier à l’unité Gérardin CHG Arles
Tu travailles en psy ?
Oui, j’en parle dans « à propos ».
Toi aussi ?
vi 😉
Enchantée. Un peu pas trop étonnant qu’on se retrouve ici, non ?
Le monde est donc là pour que les grands esprits (ne soyons pas modestes) se rencontrent. ça fait un bien « fou » de le savoir.
Bises à toi Marla
avec « dessine-moi la psychiatrie., »
moi, je dessine tout court,
Je course et douce
Poésie source…
et ma propre école de liberté ( va, ptit fripon!)
me fait « doux à lier » … ou fou -allié, selon
Au gai-rire, plutôt qu’au fou-rire
Au gai-pied et au miel d’ abeilles
Je trinque et taille…une part de soleil
Verres ( vers) et pieds
Colle et copié
Si je soufflais le vers
Je r’mets le couvert…
Ce serait verre y dique
avec la clinique
Et pour nos héros
Verre à pied, ptit apéro
Sans eau saumâtre
(bonjour aux psychiatres !)
Et les roses épiques
Et l’éros qui pique
Avec ce tour de reins,
Il t’a plu mon dessin ?
Doux dessein
J’aurais préféré une source
Une part de fromage au Chaource
Un petit vin de saint amour
Accompagné du plat du jour
Mais si tu veux être cocasse
Avec l’eau sans aucune mélasse
Tu pourrais boire dans la godasse
Du rire de la grande bougonnasse
Elle verrait bien son ouistitique
L’accueillir dans sa grande clinique
Lui servir de la rose épique
Et pique épique et collégique
C’est un dessein inattendu
Que cette fois tu m’as pondu
Mais ce diable qui colle à ma peau
N’aurait jamais un coup de trop
De ce bon vin qu’est l’hydromel
Fabriqué par tes douces abeilles
Dans la ruche des vers du soleil
Où tu n’aurais pas ton pareil
Pour me faire fou-rire de plaisir
Me renverser la crème gai-rire
Avec un rire-bouchon à pieds
Et des verres tout rire-bouchonnés.